Analyser le devenir à long terme (>3ans) des patients traités par radiofréquence vélaire chez les ronfleurs simples ou les patients avec syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS) non sévère.

Observationnelle rétrospective.

Hôpital universitaire tertiaire.

Soixante-dix-sept patients ont été inclus dans l’étude, entre 1999 et 2006. Vingt-sept d’entre eux étaient atteints d’un SAOS léger ou modéré. Tous ont été traités par radiofréquence pour rigidifier le voile du palais, avec ou sans uvulectomie. Le ronflement (évalué sur une échelle visuelle analogue [EVA] de 10cm), la situation maritale, les facteurs de risque et les pathologies cardiovasculaires éventuelles et la durée du suivi ont été évalués en utilisant un questionnaire postal.

Le suivi était de 6,3±2,3ans en moyenne. L’intensité moyenne du ronflement a diminué de façon statistiquement significative pendant la période postopératoire immédiate (de 8,1±2,9 à 3,5±2,2cm sur l’EVA). À long terme, par contre, l’intensité a augmenté de façon statistiquement significative (5,7±2,9cm), tout en restant inférieure aux valeurs préopératoires (p<0,001). Le compagnon de lit du patient a remarqué une récidive du ronflement dans 92,7 % des cas. Neuf pour cent des couples dans l’étude se sont séparés. L’hypertension et le diabète ont été diagnostiqués pendant le suivi chez 12,1 % et 6,6 % des patients respectivement. La majorité des patients n’a pas entrepris une deuxième polysomnographie ou un traitement complémentaire.

Le ronflement a récidivé chez presque tous les patients sur le long terme, bien qu’avec une intensité inférieure au niveau préopératoire. La majorité des patients ne suit pas les instructions de suivi postopératoires et ne cherche pas de traitement complémentaire en cas de récidive.